Monthly Archives: mars 2012

Confrontations !

30/03/2012, fin d’après-midi : Dans un précédent billet, j’avais signalé le retour du couple de crécerelles, dont le mâle s’était posé à l’entrée du nichoir des hulottes. En cette fin d’après-midi, les choses ont été un peu plus loin. Voyant les crécerelles évoluer devant la façade, je m’empresse de connecter la caméra du nichoir pour voir ce qui s’y passe, d’autant que mâle et femelle crécerelles se posent sur le perchoir d’entrée. Vers 17H, la femelle entre dans le nichoir et se fait chasser immédiatement par la hulotte.
Une heure plus tard, le mâle crécerelle entre à plusieurs reprises dans le nichoir en cliquetant, mais la femelle hulotte qui couve ne bronche pas. Plusieurs fois, elle se redresse comme pour se préparer à répliquer, une autre fois elle lance son hululement, ce qui fait taire le mâle crécerelle perché à l’entrée du nichoir.
Il est clair maintenant que les crécerelles souhaitent s’installer dans le nichoir des hulottes et que le mâle essaie d’y attirer la femelle. Comme celle-ci s’est faite moucher une fois, elle n’a peut-être pas envie de réitérer l’expérience.
Affaire à suivre…

L’intendance suit

Nuit du 29-30/03/2012 : Pas moins de trois apports de proie pendant la nuit par le mâle : un lombric et deux rongeurs. La femelle est sortie par ailleurs deux fois, vers 23H (26′) et vers 6H (6′).

Livraison express

29/03/2012 – 03H11 : Le mâle apporte un campagnol. Bonjour madame, au revoir madame

Très très ankylosée

28/03/2012 – 22H49 : La femelle ne s’est pas encore dégourdie les ailes de la soirée. Elle se lève de ses œufs maladroitement, et c’est presque titubante qu’elle prend le chemin de la sortie. Dur, dur les longues périodes d’incubation

… et oiseau en plat de résistance

28/03/2012 – 01H53 : la femelle s’est emparée du passereau apporté par le mâle et tente de l’avaler en entier, même pas plumé. ça passe moins bien qu’un petit rongeur, car il y a les ailes qui coincent. Après un effort méritoire, elle parvient à l’engloutir. Cela en dit long sur ses capacités de digestion. Les petits oiseaux sont une proie régulière de la Hulotte et peuvent représenter jusqu’à 10 à 20 % de ses proies. Sa diète est très variable d’une région à une autre et dépend bien sûr de la disponibilité et de l’accessibilité des proies.

Lombrics en entrée…

27/03/2012 – 20H42 : Le mâle apporte une becquée de lombrics à la femelle. L’un deux tombe au sol, on le voit se tortiller. La femelle le regarde avec curiosité, mais ne l’avale pas. Malheureusement, j’ai loupé l’enregistrement du début de la scène. Des vers de terre au menu de la hulotte, c’est sans doute plus fréquent qu’on ne le pense. Les analyses de régime alimentaire sont souvent basés sur l’étude des pelotes de réjection. Or, contrairement aux os de micro-mammifères, les lombrics ne laissent pas de traces dans les pelotes, sauf recherche plus poussée. Seule l’observation directe peut révéler ce type de proie.

Les crécerelles sont de retour

Cet après-midi vers 16H30, le couple de Faucons crécerelles volait autour du Grand Moulin, devant la façade Ouest où se trouvent les deux nichoirs, en criant bruyamment. Le nichoir occupé par les hulottes, l’était l’an dernier par un couple de crécerelles, très probablement ceux qui sont revenus. Le mâle crécerelle s’est même posé à l’entrée du nichoir des hulottes. Que se passerait-il s’il entrait dans le nichoir et se trouvait nez à nez (enfin façon de parler) avec la hulotte couveuse ? Qui aurait le dessus ? Je dois dire que ça m’inquiète un peu. J’espère que les crécerelles feront le bon choix : c’est-à-dire qu’il découvriront le deuxième nichoir qui est à quelques mètres de là et s’y installeront.
Affaire à suivre…

 

Hululement de la femelle

Le 25/03 à 19H47 (heure d’été) : La femelle se redresse et, allez savoir pourquoi, elle lance un hululement. Même structure que le chant du mâle (3 motifs) mais le timbre est nettement plus rauque. 10 cris/chants ont été décrits chez les adultes en période de reproduction, et 5 chez les jeunes. Les plus courants sont le hululement du mâle et le « ke wick » de la femelle. Mais celle-ci hulule aussi occasionnellement, notamment en automne et parfois au nid, alors que le mâle peut aussi se manifester par un « ke wick ». Le chant râpeux de la femelle, connu aussi sous le nom de chant incomplet, est aussi émis par le mâle. Bref, comme toujours dans la nature, une règle générale, et beaucoup d’exceptions.

Visage fermé

Quand la femelle se repose, son visage se ferme. mais ne nous y trompons pas, l’ouïe est toujours en éveil. Cela rappelle un peu les chats qui semblent somnoler, mais dont les oreilles bougent au moindre bruit. Notre hulotte n’a pas de grands pavillons d’oreille, mais elle a encore mieux et plus performant : un organe ultra-sensible et les paraboles de ses disques faciaux. J’ai découvert cela avec émerveillement quand j’étais adolescent et que je soignais une jeune hulotte qu’on m’avait amenée, soit-disant « tombée du nid ». En écartant délicatement les plumes sur les côtés du disque facial, on découvre un très large orifice, bordé de fines vibrisses, qui donne l’impression d’un appareil de haute technicité, Voir par exemple [cette image|http://www.photos-neuch.net/Faune/Oiseaux/hulotte_10.html|fr|Oreille de Hulotte] sur le site de Jean-Claude Vuilleumier.

2012-03-25_2

Routine

Événements de la nuit du 24 au 25/03 : le scénario des nuits précédentes se répète. La femelle est sortie 4 fois (++19H48++ : 2′, ++23H32++ : 21′, ++00H26++ : 12′ et ++05H34++ : 18′) et le mâle a fait une visite rapide au nichoir avec une proie à ++22H19++. Cette fois-ci la transmission a été super rapide.