Araignée du soir, espoir

Il y a un passager clandestin dans la nacelle : Dorothée l’araignée, nous fait presque tous les soirs quelques pas de danse devant la caméra.

Profession : mulotier

03/04/2012 : Ben oui, dans la famille, c’est notre plat préféré. On ne s’en lasse pas. Mais on varie parfois : les campagnols bien dodus, c’est pas mal non plus.

Compte-à-rebours

03/04/2012 : Déjà une vingtaine de jours d’incubation. Il en reste 9 ou 10 jusqu’à l’éclosion, si tout se passe bien. J’ai ajouté un compte-à-rebours dans la colonne de droite et je suis très impatient d’arriver au jour « J ». Vu les cafouillages du début de ponte, ce n’est pas gagné, mais je garde espoir qu’au moins un jeune éclora. Le train-train de la couvaison s’installe : repos dans la journée quand les crécerelles -empêcheurs de couver en rond- veulent bien lui en laisser le temps ; toilettes minutieuses ; coups de bec énergiques sur une baguette en bois qui a l’air de la déranger : voilà le programme diurne de la femelle.
La nuit, l’activité reprend : 2 à 4 visites du mâle qui apporte des proies et se fait parfois attendre plusieurs heures ; 2-3 sorties de la femelle de 5 à 20 minutes. Que fait-elle ? ça, c’est son secret. Je ne l’ai pas vu faire ses pelotes de réjection dans le nichoir, donc je pense que ça se passe dehors. Tout comme les… besoins naturels.

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Quand les enfants grandissent

Nuit du 26 au 27/04/2012 : avec le développement des poussins qui nécessitent moins de protection, le rythme d’activité de Lolotte change : la nuit dernière, elle s’est absentée à cinq reprises, de 15 minutes à une heure. Pour la première fois, elle est revenue, toute mouillée, toute fripée, avec une proie au bec : un beau lombric, aussitôt distribué à ses petits. C’est un bon début. Le mâle, lui, n’a apporté qu’un petit rongeur. Après le festin de la veille -et quel festin-  ils peuvent bien faire « maigre » un moment. Quand le mâle revient en l’absence de la femelle, il se sent comme investi d’une responsabilité parentale et demeure un moment près de ses jeunes, alors qu’il ne s’attarde jamais quand la femelle est là. Il reste un moment, mais regarde en direction de l’entrée, semblant dire : « Vite, viens me relayer, je ne sais pas faire ».

Apports de proie

Nuit du 01 au 02/04/2012 : 3 proies apportées par le mâle (au moins deux rongeurs), et une visite de courtoisie avec gloussements amicaux, juste pour dire bonsoir et s’assurer que tout va bien. La première proie ne semble pas être un petit rongeur. Si vous avez une idée…%%%
La femelle est sortie 3 fois pour des périodes de 8-9′.

La patience a ses limites

01/04/2012 – 11H53 : Un peu excédée par les démonstrations par trop provocatrices des crécerelles à 20 cm de son –nez– bec, la femelle hulotte lance une attaque éclair sur la femelle crécerelle qui ne demande pas son reste. Faut savoir se faire respecter !

Intrusions

Durant toute la journée du 31/03, le couple de crécerelles n’a pas cessé d’aller et venir dans le couloir d’entrée. A chaque fois, la femelle hulotte redresse la tête, mais n’a pas de comportement agressif, du moins tant que les intrus ne pénètrent pas dans sa chambre. Parfois, elle émet son hululement rauque, pour signaler sa présence. Mais comme elle couve dans la pénombre du nichoir, j’ai l’impression que les crécerelles n’ont pas encore compris que la place était déjà occupée

Confiante

Elle est très calme et détendue. Les mouvements de caméra ne l’effraient pas (oh le vilain jeu de mot).

French cancan

30/03/2012 21H10 : 1er apport de proie par le mâle. On ne voit pas bien ce que c’est, mais le mâle y met la forme pour l’offrir. Lolotte nous montre ses cotillons !

Confrontations !

30/03/2012, fin d’après-midi : Dans un précédent billet, j’avais signalé le retour du couple de crécerelles, dont le mâle s’était posé à l’entrée du nichoir des hulottes. En cette fin d’après-midi, les choses ont été un peu plus loin. Voyant les crécerelles évoluer devant la façade, je m’empresse de connecter la caméra du nichoir pour voir ce qui s’y passe, d’autant que mâle et femelle crécerelles se posent sur le perchoir d’entrée. Vers 17H, la femelle entre dans le nichoir et se fait chasser immédiatement par la hulotte.
Une heure plus tard, le mâle crécerelle entre à plusieurs reprises dans le nichoir en cliquetant, mais la femelle hulotte qui couve ne bronche pas. Plusieurs fois, elle se redresse comme pour se préparer à répliquer, une autre fois elle lance son hululement, ce qui fait taire le mâle crécerelle perché à l’entrée du nichoir.
Il est clair maintenant que les crécerelles souhaitent s’installer dans le nichoir des hulottes et que le mâle essaie d’y attirer la femelle. Comme celle-ci s’est faite moucher une fois, elle n’a peut-être pas envie de réitérer l’expérience.
Affaire à suivre…