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Voyage Escursia-LPO du 10 au 28 juillet 2019

J10- Vendredi 19 juillet 2019

Levé 6h. Pluie assez forte dans la nuit vers 2h.

Petit tour dans la savane : très peu d’oiseaux et beaucoup de moustiques. Pies bavardes, Crécerelle, Tourterelle orientale, Choucas de Daourie, Moineaux friquets, Bruant masqué, Huppes, Faucons de l’Amour.

Départ vers 8h35 vers la ville de Khalghol où nous devons prendre le rangers de la réserve. Longue attente devant le bâtiment de l’administration.Terbish retente une nouvelle intervention à la caserne militaire, mais sans succès. Passage dans une épicerie. Il est déjà 11h quand on reprend la route !

Météo : ciel très couvert, petites averses.

Arrêt près d’un lac au pied de petites collines : Tadornes de Belon et casarca (avec grands jeunes), Oies cendrées, Colverts, Spatules, Grues demoiselles (8), Faucon de l’Amour ; Chevalier sylvain, bargette, arlequin ; Bécasseau à queue pointue, Vanneaux (100aine).

13h30 WP81 : colline dominant des bois de conifères, très joli paysage : Grues à cou blanc : 1 couple au loin ; Élise repère ce qui semble être un Élan (non revu).

WP82 : Pie-grièche brune, Caille du japon (2 levées par PhD).

WP83 : Melkhiit nuur, petit lac avec phragmites : Grèbe jougris (1 sur son nid), Macreuses de Stejneger (8), Grèbes huppés, Grèbes à cou noir, Chevreuils de Sibérie (4). Busards orientaux ; Bruant à oreillon (un couple nourrit).

Vers 17h15 le ciel se couvre de gros nuages sombres, orage, grosse averse.

A 18h50 on repart pour installer notre camp sur le sommet d’une colline (Sumiin Khooloï, WP87). Orage tout autour, gros éclairs.

J11- Samedi 20 juillet 2019

Levé à 4h pour scanner les alentours à la longue-vue (on espère des mammifères…). Vent, averses, mauvaise visibilité.

Cerf élaphe (2 mâles), Chevreuil de Sibérie, Busard oriental, Crécerelles, Alouette des champs, Caille du Japon entendue, Pipit de Richard.

8h30 : départ en voiture pour explorer un bois de pins (WP88). En route : Tarier de Sibérie (1 couple).

Nombreuses crottes d’Élan, Pie-grièche brune, un Coucou sp., Huppe, Crécerelle, Bruant masqué, Milan brun, Pipit à dos olive (4), Pipit de Richard près des zones humides. Peut-être des Becs-croisés entendus (à vérifier PhD).

On poursuit vers le sud jusqu’à un petit lac (WP91) : Garrots, Milouins, Morillons, Sarcelles d’hiver, Souchets (20aine), Chipeau, Garrots (30aine), Grèbe à cou noir (3), 1 Grèbe castagneux, Foulques. Locustelle de Pallas, Bruant auréole (1 mâle).

Vers 13h, retour au camp WP87 qui n’a pas été démonté car on y passe une 2ème nuit. Orage, pluie.

L’après-midi, longue piste de 30 km vers la réserve pour atteindre la rivière Teger, point ultime que nous ne pourrons pas dépasser.
En route : Aigle des steppes, 1ère Outarde barbue (WP95, vue seulement par PhD et chauffeur, non retrouvée). Grue à cou blanc (un couple, puis un autre couple avec un jeune tout roux).

Vers 17h on atteint la rivière Teger, traversée par un pont. Pie-grièche brune et isabelle, Rousserole de Shrenk, Bruant auréole, Pouillot brun, Locustelle de Pallas. Une Bécassine de Swinhoe levée par Philippe (vérifiée sur photo).

WP101 (Uvor Sumiin Kholoïd) : scan de la steppe du haut d’une colline pour d’éventuelles outardes…

Retour au Camp WP87 à 21h par le même chemin.

J12- Dimanche 21 juillet 2019

Camp du WP87, même qu’hier. Levé 4h30. Beau temps, quelques petits nuages. Beaucoup de moustiques.

Scan des alentours à la longue-vue, mais pas de mammifères trouvés.
On doit retourner à la ville de Khalghol (50 km au nord) pour ramener le rangers.

On prend la route à 7h45. Quelques kilomètres plus loin (WP104) : Cerfs élaphes (8), Milan brun, faucon sacre, Faucon hobereau, Aigle des steppes, caille du Japon entendue.

Wp105 : un Élan mâle très loin qui se déplace rapidement, 2 cerfs, Étourneau gris, Hibou des marais (1 en vol), Cygnes chanteurs (2).

Vers 9h30 on arrive vers un bois de pins (WP106) que le rangers semble vouloir nous montrer. Le rangers et Terbish partent au pas de course dans le bois ; pas très cool pour observer. Elise reste avec eux : ils découvrent des traces de Loup. Pouillot brun, Busard oriental, Pie-grièche brune, Bruant des roseaux, Tariers de Sibérie (1 couple), Locustelle de Pallas, Chevreuils de Sibérie. Alors que nous retournons aux véhicules, nous longeons une zone de roseaux où nous faisons un petit arrêt. J’ai la chance de voir pendant quelques secondes un mâle adulte de Calliope sibérienne, avant qu’elle ne replonge dans la végétation. Essai de repasse sans succès. Je suis bien sûr très désolé pour les amis qui n’auront pas vu ce magnifique passereau.

On s’arrête pour déjeuner vers 13h à 7 km de Kholkhal, au niveau d’un petit lac (WP107). Pipit de Richard, tadornes, Demoiselles, Chevaliers arlequins et aboyeurs.

On reprend la route l’après-midi vers 15h30 : direction les lacs Tashkaï, environ 34 km au SW de Khalkhol.
Le rangers et sa femme nous accompagnent avec leur voiture sur les premiers kilomètres. Nous nous arrêtons et ils nous proposent de boire un verre de vodka pour célébrer notre rencontre. Chacun de nous (même ceux qui se sont fait tout à coup très discrets) devra se livrer au cérémonial. Il y aura même une 2ème tournée pour ceux qui veulent.

Nous arrivons au 1er des 5 lacs Tashkaï au WP110. Oies cygnoïdes, Oies cendrées (150), Nombreux Garrots (350), Milouins, Grèbes huppés (2 avec un juvénile) et à cou noir. Buse de Chine.

Nous poursuivons vers le 2ème lac (WP111) qui est peu profond avec beaucoup de végétation herbeuse. C’est là que nous installons notre camp près d’une tour métallique d’observation. Bécasseaux à queue pointue et à cou roux (1 avec un flag orange à la patte), Petit Gravelot, Guifette moustac, Tournepierre, Mouettes rieuses, Bécasseau falcinelle. Un Faucon pèlerin immature est posé au sol sur la rive.

Nous montons nos tentes vers 17h45, mais vers 18h30 quand tout est terminé, nous décidons d’aller jeter un coup d’œil vers les roselières que nous apercevons au loin.
Cela nous réserve de belles surprises : Bruant du Japon (au moins un couple), Mégalure du Japon, nombreuses Bergeronnettes printanières. 2 Grues cendrées.

J13- Lundi 22 juillet 2019

Nuit près du lac Tashkaï au WP111.
Véronique et Dominique auraient entendu un Loup hurler la nuit dernière. A vérifier sur l’enregistrement de Philippe qui a fonctionné toute la nuit.
Très beau temps, pas de nuages.

Départ à 8h20 pour un tour du lac afin d’avoir une meilleure lumière.

Chevalier gambette (alarme et un pull),Vanneaux, Avocettes, Echasses, Barge à QN, Bécasseaux falcinelles (7 par Victor), Oies cendrées (4), Tadornes casarca et de Belon, Corneille orientale, Busard oriental, Bergeronnettes citrine et printanières.

On tente d’approcher une première roselière, mais ça s’avère difficile car il y a de l’eau rapidement. On va devoir se mouiller les pieds et il y a des réticences dans l’équipe, d’autant que seul Philippe a des bottes. Comme j’avais déjà mouillé mes chaussures hier soir, je me suis mis en sandales aujourd’hui. Plusieurs participants se lancent et cette première approche est payante : Bruant du japon, Locustelle de Pallas, Mégalure du japon, Panures à moustaches, Rousserole orientale, Râle indien (entendu). Mais l’espèce tant convoitée n’est pas au rendez-vous malgré les tentatives de repasse.

Près d’un plan d’eau libre nous levons des Canards colverts et des Fuligules milouins, très farouches et Philippe découvre sur la rive une Bécassine avec une aile cassée, que je capture. Après étude du plumage, Philippe nous confirmera le lendemain qu’il s’agit d’une Bécassine de Swinhoe.

Nous rentrons au camp vers 13h pour déjeuner. Sieste jusqu’à 16h00 dans des tentes étuve.
Nous repartons à 16h30 pour explorer un autre lac au WP115. Grèbes à cou noir avec jeunes, Tadornes de belon avec jeunes, Casarca, Cygne chanteur (1 couple avec 6 jeunes). Foulques, Oies cendrées, Oies cygnoïdes, Guifette leucoptère, Une bécassine sp. en vol.

Nous décidons de visiter une autre roselière qui est bordée par une petite élévation (WP116-117) qui semble favorable à l’observation. Mais nous nous mouillons les pieds à nouveau pour être au cœur de la phragmitaie. Nous retrouvons les mêmes espèces de roselières que celles notées ce matin (plus un Grèbe castagneux dont le cri n’est pas finalement celui d’un passereau). C’est au WP118 que Philippe nous alerte sur des cris pouvant correspondre à notre espèce : le Paradoxornis du Yangsté (WP118). Nous localisons finalement les oiseaux et observons au moins 3 individus en vol et posés !

Nous terminons la journée par la visite vers 19h d’un 5ème lac (WP119) : 3 Canards de Chine (les seuls du voyage), 50aine de Mouettes rieuses avec quelques Mouettes reliques, des Echasses (46), une femelle de casarca avec 14 poussins, des Bergeronnettes citrines.

Retour au campement vers 19h30.

J14- Mardi 23 juillet 2019

Philippe et Elise, courageux se sont levés à 4h30 pour scanner les alentours à la longue-vue du haut de la tout d’observation. Il y a eu hier soir au crépuscule une alerte de l’un des chauffeurs qui aurait vu un loup. mais la météo n’est pas terrible ce matin : ciel entièrement couvert, pluie, visibilité médiocre.

En raison de la météo, on ne peut pas retourner voir les Paradoxornis, à mon grand désespoir.
On reprend donc la route vers l’ouest avec pour objectif de faire la grande traversée jusqu’à la réserve d’Ikh Nart à plus de 700 km de là, avec une étape intermédiaire. En raison de notre programme contrarié dans la réserve de Nömrög, nous avons un jour d’avance sur notre programme.

Après quelques fausses pistes, Terbish fait le choix plus ou moins volontaire de partir plein nord, ce qui nous rapproche très près du lac Buir visité le 17 juillet. Cet itinéraire aura au moins eu l’avantage de nous faire contourner de vastes zones de dépressions humides qui auraient sans été infranchissables en raison de la pluie. Car la pluie ne s’arrête pas et les pistes sont des torrents de boue très glissants où la progression devient très problématique. Plusieurs véhicules s’embourbent et il faut faire appel au mini-bus russe pour les dégager. François se rapellera longtemps du WP112, car étant resté malencontreusement derrière un 4×4 au moment d’une marche arrière, il s’est pris une énorme giclée de boue sur toute sa personne…

Dans toute la zone entre les WP 121 et 127 la steppe a laissé la place à des cultures ( céréales ?). Il y a ici et là des exploitations agricoles, sans doute d’anciens kolkhozes soviétiques.

Nous retrouvons enfin une route goudronnée au sud du lac Buir (WP130) que nous suivons vers le SW sur environ 100 km,  pour à nouveau reprendre une piste en terre. Nous poursuivons sur piste de terre sur encore 110 km jusqu’au village de Matad (WP138) où nous arrivons vers 17h.

En chemin, nous n’avons pas eu le loisir de faire beaucoup d’observation en raison de la pluie : une Outarde barbue en vol, Faucon sacre (1 adulte et 2 juvéniles), 2 jeunes Renards roux (près de leur terrier) et des Pipit de Richard un peu partout.

Alors que nos véhicule se positionnent pour prendre du carburant à la station, nous apprenons qu’il n’y a plus d’électricité dans le village jusqu’au soir et que les pompes ne peuvent donc plus fonctionner. On décide donc de passer la nuit dans le secteur (WP139).

La météo s’améliore en fin d’après-midi avec des éclaircies. Mais à l’horizon de gros orages produisent encore des éclairs.

J15- Mercredi 24 juillet 2019

Observation matinale aux alentours entre 5h45 et 6h30 : Traquets isabelle avec des jeunes, Alouettes haussecol qui nourrissent, 3 Grues demoiselles, Crécerelle.
Victor et Dominique observent des Pikas de Mongolie à l’entrée de leurs terriers (fallait me prévenir !).

Après avoir plié le camp, on reprend la route vers l’ouest, ce qui est la bonne direction. Mais allez savoir pourquoi, Terbish nous fait subitement partir vers le nord sur environ 50 km. Quand nous nous en apercevons (carte de ma tablette Samsung à l’appui), nous corrigeons le tir et repartons vers l’ouest puis le sud-ouest en direction de la ville de Sukhbaatar. Juste un petit détour de 50km (de mauvaise piste très mouillée).

Vers 10h15, nous nous arrêtons près de deux yourtes. Terbish demande aux propriétaires si l’on peut en visiter une. C’est d’accord, la maitresse de maison nous fait tous entrer et nous sert un verre de lait. Magnifique intérieur, avec comme décoration de nombreuses médailles gagnées à des courses équestres (WP 147).

Sur le chemin jusqu’à Suuchbaatar, nous nous trouvons brusquement dans une zone humide (WP154) et les roues des véhicules commencent à patiner. Une landcruiser et l’un des minibus s’embourbent. Le mini-bus russe parvient à les dégager. Une certaine logique occidentale aurait voulu qu’on fasse demi-tour pour regagner les collines proches. Un premier chauffeur en décide autrement et s’engage pour traverser dans toute sa largeur la zone humide devenue très bourbeuse avec les récentes pluies. Suspense… Il parvient à traverser ! Les autres chauffeurs lui emboîtent le pas et traversent également.

Quelques observations faite en route jusqu’au village de Suuchbaatar (WP161) : Vautours moines, Aigles ravisseurs, faucons sacres, Buses de Chine, Sousliks, quelques belles bandes de Gazelles à goitre (plusieurs bandes de quelques dizaines à quelques centaines aux WP148-149-150-151), 1 lièvre de Tolaï. Alouettes mongoles, haussecol et de Swinhoe, Grues demoiselles.
Dans le village de Suuschbaatar : des Craves, Hirondelles rustiques et Martinets noirs.

Pause déjeuner à 13h15, 26 km au nord du village.

On poursuit jusqu’à la ville de Barrunt-Uurt, 43 km plus à l’ouest, où nous arrivons à 16h. Terbish nous propose la visite d’un temple bouddhiste, puis nous reprenons la route à 17h30.
Nous suivons la A2001 goudronnée sur environ 40 km vers l’ouest puis quittons le goudron pour prendre une piste vers le sud. Nous roulons encore 35 km avant de nous arrêter pour installer le camp vers 19h15.

Sur cette dernière portion du parcours, quelques rapaces : Aigles ravisseurs (7), Faucons sacres (4), Buses de Chine (12). 3 Grues demoiselles.

J16- Jeudi 25 juillet 2019

Lever à 5h15, petit-déjeuner à 6h. Un peu de pluie à 2h du matin. Temps maussade, couvert, frais, brouillasseux.

Un Agame à tête de crapaud près du camp.

L’objectif de la journée est de rejoindre la réserve d’Ikh Nart, à environ 320km au SW. On traverse successivement les villes/villages suivants : Uulbajan (WP175), Tuuschchinshiree (WP179), Galshar (WP189), IkhKhet (WP195), Bor-Undur-Choir (WP199). A 18h, on rejoint la route goudronnée A0102 à Dalanjargalan (WP202). On la suit vers l’ouest sur quelques km avant de prendre un piste qui part vers le SW (WP204) vers Ikh Nart. Sur le trajet de 35km jusqu’à Ikh Nart les deux véhicules de tête nous sèment, sans se soucier des 3 véhicules qui suivent. Pas cool pour les copains, car dans les différents embranchements nous avons plusieurs fois l’occasion de nous égarer. Nous naviguons au feeling car les voitures ne sont plus en vue. Par miracle, nous les retrouvons plus loin… Nous sommes très irrités par ce manque total d’égard ! Heureusement, le paysage magnifique que nous venons d’aborder nous fait oublier notre mécontentement : la steppes est parsemée de point en point d’escarpements rocheux qui composent un ensemble assez exceptionnel.

Nous avions abordé dès midi la « Grande ceinture granitique de Mongolie » et avions fait un arrêt à midi dans un paysage où apparaissaient déjà des blocs rocheux (WP194).

Arrivée à l’entrée de la réserve d’Ikh Nart à 19h30 (WP207). Nous circulons à n’en plus finir sur un dédale de pistes, car Terbish cherche un vallon particulier pour passer la nuit. Une heure de piste plus tard, nous ne l’avons toujours pas trouvé… Nous retournons au village de yourtes de la Station de recherche pour apprendre qu’on ne peut pas camper à cet endroit (cause : source ?). Après encore un petit périple sur les pistes nous redescendons dans la plaine pour finalement arriver à la nuit dans un vallon au pied de jolis escarpements. Montage des tentes à la frontale.

Côté observation aujourd’hui, quelques coups d’œil rapides en roulant… Deux observations de Renard roux, une Vipère Gloydius halys, trouvée par François à l’arrêt de midi (WP194) et quelques rapaces habituels.

Une péripétie mémorable aussi : au WP192, un peu avant le village d’Ikhkhet, nous nous sommes retrouvés subitement dans une zone très humide, avec des dépressions remplies d’eau de pluie. Un premier Landcruiser s’embourbe, puis le minibus blanc. Une fois de plus le minibus russe vient à la rescousse pour les sortir. Mais nous ne nous sommes pas encore tirés d’affaire, car c’est une véritable rivière qui est maintenant devant nous. Que faire ? La contourner ? Un 1er 4×4 se lance et traverse avec de l’eau jusqu’à mi-portière ! Les autres véhicules n’ont plus qu’à en faire autant…

J17- Vendredi 26 juillet 2019

Je me lève à 4h (il fait encore nuit), pour profiter du lever du jour dans ce paysage somptueux.
Déjà quelques silhouettes encornées de Bouquetins de Mongolie se découpent sur les crêtes ; une douzaine en tout ici et là. Un Grand-duc chante à deux reprises dans les falaises.

Grands corbeau, Faucons crécerellettes, Chevêche d’Athéna, Pie-grièche isabelle, un Coucou sp., 1er couple de Traquet pie, Tourterelle turque, Perdrix chukar, Martinets du Pacifique, Moineaux soulcies : des bandes de plusieurs centaines quittent leur dortoir situé dans les arbres pour se disperser dans le vallon. Un Syrrhapte paradoxal se pose brièvement pour boire dans le ruisseau devant notre camp, mais repart aussitôt.

Nouvelle balade dans le vallon entre 7h30 et 8h50 avec Philippe, Élise, Victor et Dominique. François et Véronique ont préféré explorer les pentes des escarpements. Même espèces que plus tôt, avec en plus le passage d’un Aigle botté phase sombre.

Vers 9h on fait une sortie avec les véhicules pour une exploration du secteur. Marche dans un vallon encadré par des falaises : Faucons crécerellettes (nicheur), Pie-grièche isabelle, Traquet pie (couple avec jeunes), Perdrix chukar (un mâle chantant au sommet d’un rocher) ; Aigle royal (un imm.). Argali, le Mouflon de Mongolie (3 dont un beau mâle) sur les crêtes. On redescend dans la plaine pour rechercher la Gazelle à queue noire : on découvre 6 individus à partir d’un point dominant (WP216). Mais ces individus nous semblent en tous point semblables aux Gazelles à queue blanche vues précédemment pendant le voyage. Donc le doute subsiste, car d’après Terbish, les deux espèces seraient présentes dans ce secteur.

Plus loin (WP217) : une Pie-grièche des steppes ; bande d’étourneaux gris.

Retour au camp à 13h. Pause sieste entre 13h et 15h30 car il fait bien chaud. De nombreux oiseaux viennent s’abreuver dans les flaques du ruisseau : surtout des Moineaux soulcies et friquets, mais également Traquet pie, Cochevis huppé (le 1er), Alouette haussecol.

Vers 17h, exploration de nouveaux secteurs avec 2 véhicules : Victor préfère poursuivre son affût près du ruisseau. François et Véronique restent autour du camp.

Plusieurs Argalis revus (1 mâle, puis une femelle avec son jeune, puis 4 autres ind.). Plusieurs grosses aires de Vautours moines sur les arbres (WP219) et une en falaise avec 2 adultes dessus. Deux Grands-ducs levés dans une petite falaise ; l’un d’eux se repose plus loin et on peut l’observer à la longue-vue.

Après le diner, on procède à la préparation des 7 enveloppes, petites sommes d’argent en cadeau pour l’équipe mongole (1.926.200 Tugriks à répartir, soit 275.200 ₮ par personne).

La nuit, près de la tente, Victor découvre un tout petit rongeur beige, sans queue : c’est un Hamster nain de Roborovski !

J18- Samedi 27 juillet 2019

Grosse tempête de vent pendant la nuit et jusqu’au matin où elle redouble d’intensité : les grandes tentes cuisine et réfectoire se sont écroulées. Un montant de celle de François et Véronique a cassé. On remonte tant bien que mal les deux grandes tentes, malgré le vent, pour prendre notre dernier petit-déjeuner sur le terrain…

Vers 6h le vent se calme un peu.

On prend la route vers 8h, dernier tronçon vers Ulan Bator.

On quitte le plateau pour redescendre dans la plaine : 2 Gazelles à queue noire, bien vues.

Pluie et orage vers 8h30. On s’arrête à un shorten situé près de plusieurs sources sensées avoir des vertus médicinales. Elles est imbuvable, mais les chauffeurs n’en remplissent pas moins leurs gourdes. Un serpent vu par certains, mais il se cache malheureusement entre les pierres du shorten. Tout le monde est convié à tourner 7 fois autour du shorten dans le sens des aiguilles d’une montre.

Après ce cérémonial, on remonte plein nord vers la ville de Shiveegovi. Dans cette plaine (WP223), nous croisons des vols de Syrrhaptes. Certains sont posés au sol. Près de 200 individus sont notés, dont une grosse bande de 120 individus. Malheureusement les 2 voitures de tête filent sans s’arrêter et nous les suivons pour ne pas les perdre. C’est pour moi le plus gros regret du voyage…

On retrouve la route goudronnée A0102 peu après Shireegovi (WP226).

Peu d’oiseaux en route : 2 Vautours moines sur une carcasse, Craves, Milan brun, quelques Demoiselles.

Avant de rentrer à UB, nous visitons un dernier site : les alentours du monastère de Manzushir (WP231) où nous déjeunons. Il est situé sur le versant sud du grand massif montagneux de Bogd Khan uul, parc national au SE d’UB. Vu sa proximité avec la capitale, c’est un lieu très populaire, et en raison du week-end, il est sur-fréquenté par des campeurs.
Malgré cela, nous faisons une petite balade d’une demi-heure dans la forêt, jusqu’à ce qu’une grosse averse nous ramène vers les voitures.

Colonie de Freux orientaux dans les conifères. Il y a beaucoup de jeunes oiseaux qui sont très bruyants. Quelques Milans bruns, une Sittelle torchepot ssp asiatica (blanche dessous), Quelques Mésanges boréales, noires et charbonnières. Plusieurs Écureuils européens qui sont ici tout noirs avec le ventre blanc. Il y a sur les pentes des terriers de Marmottes de Mongolie : Élise réussit à voir 3 individus (les seules du voyage, toutes les autres ont dû être bouffées !).

Nous sommes de retour à l’hôtel Khuvskule Lake à 16h. Nous avons une demi-heure pour prendre une douche, puis une jeune mongole nous accompagne dans un grand magasin d’UB pour ceux qui souhaitent faire des achats (tout le monde sauf Philippe qui -nous le présumons- souhaite avancer son rapport de voyage…).

Il est prévu que nous mangions tous ensemble avec Terbish et la jeune guide dans un grand restaurant qui sert de la cuisine mongole. Le personnel nous installe dans une salle privatisée. Les mets sont succulents (même pour ceux qui ne mangent pas trop de viande).

Nous bouclons nos bagages avant de nous coucher car le réveil est prévu très tôt le lendemain.

J19- Dimanche 28 juillet 2019

On nous a donné rendez-vous à 4h30 du matin à la réception. Victor, avec qui je partage ma chambre, fait sonner son téléphone à 3h45 ! Un mini-bus nous accompagne à l’aéroport (une demi-heure). On nous a distribué un pack petit-déj avalé à la va-vite dans les files d’attente de l’aéroport.

Embarquement vers Moscou à 7h45. Le vol dure 6h10.
Décollage à 7h45 (40′ de retard) sur un Airbus 330-200. Un déjeuner de « midi » servi à 9h…
Arrivée à Moscou à 13h50 (8h50 HL).

Décollage de Moscou vers Paris à 17h (12h HL) sur un Airbus A321.
Atterrissage à Paris à à 20h45 (14h45 HL).

A la sortie de l’avion, j’ai juste le temps de saluer Victor et Frédérique. Le reste du groupe n’a pas dénié m’attendre pour les embrassades. Dommage.

J’ai un 3ème vol qui m’attend pour rejoindre Lyon : 45′ de vol, arrivée vers 18h.
Récupération de mon baguage sans problème, ouf.

THE END…