J14- Mardi 23 juillet 2019

Philippe et Elise, courageux se sont levés à 4h30 pour scanner les alentours à la longue-vue du haut de la tout d’observation. Il y a eu hier soir au crépuscule une alerte de l’un des chauffeurs qui aurait vu un loup. mais la météo n’est pas terrible ce matin : ciel entièrement couvert, pluie, visibilité médiocre.

En raison de la météo, on ne peut pas retourner voir les Paradoxornis, à mon grand désespoir.
On reprend donc la route vers l’ouest avec pour objectif de faire la grande traversée jusqu’à la réserve d’Ikh Nart à plus de 700 km de là, avec une étape intermédiaire. En raison de notre programme contrarié dans la réserve de Nömrög, nous avons un jour d’avance sur notre programme.

Après quelques fausses pistes, Terbish fait le choix plus ou moins volontaire de partir plein nord, ce qui nous rapproche très près du lac Buir visité le 17 juillet. Cet itinéraire aura au moins eu l’avantage de nous faire contourner de vastes zones de dépressions humides qui auraient sans été infranchissables en raison de la pluie. Car la pluie ne s’arrête pas et les pistes sont des torrents de boue très glissants où la progression devient très problématique. Plusieurs véhicules s’embourbent et il faut faire appel au mini-bus russe pour les dégager. François se rapellera longtemps du WP112, car étant resté malencontreusement derrière un 4×4 au moment d’une marche arrière, il s’est pris une énorme giclée de boue sur toute sa personne…

Dans toute la zone entre les WP 121 et 127 la steppe a laissé la place à des cultures ( céréales ?). Il y a ici et là des exploitations agricoles, sans doute d’anciens kolkhozes soviétiques.

Nous retrouvons enfin une route goudronnée au sud du lac Buir (WP130) que nous suivons vers le SW sur environ 100 km,  pour à nouveau reprendre une piste en terre. Nous poursuivons sur piste de terre sur encore 110 km jusqu’au village de Matad (WP138) où nous arrivons vers 17h.

En chemin, nous n’avons pas eu le loisir de faire beaucoup d’observation en raison de la pluie : une Outarde barbue en vol, Faucon sacre (1 adulte et 2 juvéniles), 2 jeunes Renards roux (près de leur terrier) et des Pipit de Richard un peu partout.

Alors que nos véhicule se positionnent pour prendre du carburant à la station, nous apprenons qu’il n’y a plus d’électricité dans le village jusqu’au soir et que les pompes ne peuvent donc plus fonctionner. On décide donc de passer la nuit dans le secteur (WP139).

La météo s’améliore en fin d’après-midi avec des éclaircies. Mais à l’horizon de gros orages produisent encore des éclairs.